Quand j’étais taponnée (taponnée = enceinte en québécois. Bah oui quoi j’ai le droit de parler québécois si je veux. Et puis j’adore Roch Voisine, Céline Dion et Isabelle Boulay. C’est cliché dis tu ? Rhoooo comme tu es étroite d’esprit ! Vive le Québec libre.) j’avais des envieS bizarres.
J’avais envie de fruit de la passion et de groseilles ce qui en plein hiver s’avère compliqué, j’avais envie de Vladimir Poutine ce qui en plein hiver (et aussi en plein été et aussi de façon générale) s’avère compliqué, j’avais envie de nager dans une piscine de Nutella, j’avais envie de dormir 17 heures non stop, j’avais envie de dire merde à quiconque me touchait le ventre (voire de foutre mon poing bien profond dans leur gueule), j’avais envie de pleurer devant des films super tristes, j’avais envie de régression et de fils au coca, j’avais envie qu’on me sorte l’enfant du ventre (au 8ème mois hein), j’avais envie d’être copine avec toutes les femmes enceintes, j’avais envie de tuer mon mari, j’avais envie de caresser mon ventre sans cesse, j’avais envie de crème pour me masser les potentielles vergetures, j’avais envie d’un livre rempli de prénoms auxquels j’aurais peut-être pas pensé, j’avais envie d’acheter plein de fringues à mon futur enfant et de préparer sa chambre, j’avais envie de faire les carreaux de ma maison tout le temps (et même ceux de la voisine), j’avais envie de déplacer les meubles pour voir, j’avais envie d’un bandeau pou entourer et soutenir mon bidon au cas où il s’échapperait, j’avais envie qu’une vraie bonne amie me dise toute la vérité sur les dessous de la vie de maman (genre ça va être chaaaaaaud et crevant), j’avais envie de sushis et de fromages pas pasteurisés, j’avais envie de vomir, j’avais envie de me taper 13 cookies d’un coup dans la bouche, j’avais envie de fantasmer sur la femme de Vladimir Poutine (tu la connais pas ? bah tu rates), j’avais envie de vider le frigo à 5h22 du matin, j’avais envie de dire ses 4 vérités à Mme Cornu (la voisine insupportable), j’avais envie de me faire des masques pour visage de femme enceinte, j’avais envie de fraises (véridique), j’avais envie de me faire masser les pieds car je n’arrivais plus à les atteindre (ni même à les voir), j’avais envie de tenir un carnet de bord de grossesse, j’avais envie de faire des albums photos que je n’avais jamais le temps de faire avant, j’avais envie de me faire un ciné à 14h30, j’avais envie d’embrasser ma prof de yoga, j’avais envie de rire aux blagues de Bigard (ouch), j’avais envie de manger un bœuf en entier (et même toute la famille dudit bœuf), j’avais envie de mettre des crèmes hydratantes pour cheveux secs de femme taponnée, j’avais envie de tout, de rien et j’avais envie de surprises !
J’avais envie d’ouvrir ma boite à lettres et de découvrir un paquet rempli de cadeaux pour moi, rien que pour MOI (pas pour l’autre là qui squattait mon ventre). J’avais envie d’un gros colis avec des crèmes, des doudous, des livres : tout ça pour les futures mamans.
J’avais envie que quelqu’un invente ça. Mais comme ça n’existait pas, bah je m’auto-faisais des surprises ce qui, tu en conviens, pousse le dédoublement de personnalité à son comble. Une fois je me suis acheté une huile pour le bain pour femme enceinte. Je me la suis envoyée à moi-même et quand je l’ai reçue par la poste emballée dans un joli papier rose, j’ai osé à voix haute le dialogue avec moi-même « Oh une surprise ! Mais qui ça peut bien être ? Et qu’y a-t-il dedans ? » (je crois, oui, que je devenais folle)
Puis j’ai enfanté et là qu’apprends-je, 4 ans après le démoulage de bébé N°2 ? Que Tiniloo a lancé des boites pour les futures mamans ! Chaque trimestre, la future maman reçoit une box remplie de méga surprises chic et choc comme des crèmes, des huiles, des livres avec des idées de prénoms, des capsules anti-stress et j’en passe.
Me reste plus qu’à faire un autre enfant pour que mon chéri m’abonne à ces boites pour futures mamans. Un must pour moi. Je m’en vais de ce clic abonner ma meilleure amie qu’est enceinte et aussi accrocher la photo de Poutine au- dessus de mon lit. Ca me motive, que veux-tu ? Chacun ses gouts, nan méo !